L’intelligence artificielle (IA) au sein des agences fédérales américaines prend un nouveau tournant avec des directives renforçant sa gouvernance.
L’administration Biden vient d’édicter des nouvelles directives exigeant que chaque agence fédérale américaine nomme un chef des technologies de l’IA (Chief AI Officer) et constitue un conseil de gouvernance de l’IA. L’objectif ? Encadrer de manière rigoureuse l’utilisation des systèmes IA afin d’assurer leur sécurité et leur responsabilité.
À partir de cet été, toutes les agences devront établir un rapport annuel listant les systèmes IA utilisés, les risques associés, et les stratégies d’atténuation de ces risques. Vice-Présidente Kamala Harris a souligné que cette initiative vise à responsabiliser l’utilisation de l’IA dans la sphère publique, confiant cette tâche à des leaders expérimentés détenant une expertise significative en IA. Ces leaders doivent surveiller régulièrement les systèmes IA en fonctionnement et soumettre un inventaire complet des produits IA utilisés par leur agence, en détaillant les risques de chaque plateforme. Par ailleurs, en cas d’incapacité à appliquer ces mesures, les agences devront justifier exhaustivement toute décision dérogatoire pour éviter l’usage de systèmes IA dangereux ou inadéquats.
Cette initiative illustre un besoin croissant de gouvernance de l’IA au sein des administrations et entreprises. Elle met en exergue l’importance de désigner un Chief AI Officer pour coordonner l’utilisation de l’IA, identifier les systèmes en place, les usages associés, et gérer les risques potentiels.
Si les administrations et entreprises embrassent cette approche, elles pourraient non seulement améliorer leur efficacité mais aussi renforcer la confiance du public envers l’utilisation de l’IA. Et si la gouvernance de l’IA devenait le nouveau standard de qualité et de sécurité dans tous les secteurs, et pas qu’aux Etats-Unis, ici aussi chez nous, en France ?