Dans un contexte où les enjeux climatiques prennent une place centrale dans la stratégie des entreprises, il devient crucial de se concentrer sur la réduction de l’empreinte carbone interne. Au-delà des impératifs réglementaires, cette démarche doit aussi être motivée par une volonté d’exemplarité. En effet, il est difficile pour une entreprise de se fixer des objectifs ambitieux de décarbonation sans d’abord maîtriser son propre impact. Cet article présente les recommandations de Suricats Consulting pour améliorer le calcul des émissions de gaz à effet de serre et optimiser les actions de réduction.
Recommandations pour améliorer la mesure des GES et identifier les leviers de réduction
L’une des premières étapes consiste à mieux mesurer les émissions internes. Actuellement, une grande partie des calculs repose encore sur des hypothèses, en particulier pour les achats et les déplacements. Cela réduit la fiabilité des données, ce qui complique la mise en place d’actions concrètes. Il est donc essentiel de développer des méthodes plus précises et de collecter des données fiables. Un audit énergétique des bâtiments, par exemple, permet d’évaluer la consommation réelle et d’identifier des pistes d’amélioration. Il est aussi possible de poursuivre des mesures de sobriété énergétique, comme l’optimisation des systèmes de chauffage et de climatisation. De plus, l’approvisionnement en énergies renouvelables devient un enjeu de premier plan, avec pour objectif de s’affranchir des sources fossiles.
Les véhicules d’entreprise constituent également un levier important pour la réduction des émissions de GES. Bien que l’électrification de la flotte soit souvent perçue comme une solution de premier ordre, d’autres options existent pour aller plus loin. Une analyse approfondie de l’usage des véhicules permet de repenser leur utilisation. L’écoconduite, par exemple, peut réduire significativement la consommation de carburant. L’optimisation de la taille et de la composition de la flotte permet aussi de mieux répondre aux besoins réels de l’entreprise tout en diminuant son impact carbone. Il s’agit là d’un enjeu stratégique, car réduire l’empreinte carbone d’une flotte demande plus qu’une simple transition vers l’électrique : il faut penser à des solutions globales.
Les achats représentent souvent une part non négligeable de l’empreinte carbone. Les émissions liées à ces achats sont complexes à calculer, car elles touchent à l’ensemble de la chaîne de valeur. Une approche efficace consiste à travailler main dans la main avec les fournisseurs pour obtenir des données précises sur les émissions liées à chaque produit ou service. Cela permet d’intégrer des critères environnementaux dans les processus d’appel d’offres ou de renouvellement de contrats, en valorisant les fournisseurs qui adoptent des pratiques vertueuses.
Un autre aspect souvent négligé concerne les déplacements des collaborateurs. Promouvoir le télétravail, encourager les modes de transport alternatifs comme le vélo, et faciliter le covoiturage sont des actions concrètes qui permettent de réduire l’empreinte carbone liée aux trajets domicile-travail. De même, pour les déplacements professionnels, la visioconférence peut souvent remplacer des déplacements en avion ou en train, réduisant ainsi l’impact environnemental de l’entreprise.
Calcul, reporting et plan de réduction
Les actions de réduction de l’empreinte carbone interne ne se limitent pas à des mesures techniques ou opérationnelles. Elles nécessitent aussi une réflexion sur l’organisation et la gouvernance de l’entreprise. Une gouvernance efficace doit concilier une vision centrale forte avec une autonomie locale, permettant à chaque département ou filiale d’agir en fonction de ses spécificités. Par exemple, un bureau en France peut adopter des pratiques différentes de celles d’une filiale à l’international, tout en respectant des objectifs communs de réduction des émissions.
Dans ce cadre, l’intelligence artificielle peut jouer un rôle clé. Elle permet d’analyser les données plus rapidement et avec plus de précision, en particulier pour les fournisseurs. Par ailleurs, l’IA peut être utilisée pour automatiser certains aspects du reporting, en structurant les données nécessaires à la préparation des rapports exigés par des réglementations comme la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive). Cette directive impose des exigences de transparence sur la performance extra-financière des entreprises, notamment en matière d’émissions de GES.
Gestion du changement et mobilisation des équipes
Enfin, la gestion du changement est un facteur clé de réussite. La décarbonation ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité de rendre l’entreprise plus résiliente face aux défis à venir. La sensibilisation et la mobilisation des équipes à tous les niveaux sont indispensables. Il est essentiel de former les collaborateurs, en particulier le management intermédiaire, pour les aider à comprendre les enjeux climatiques et les impacts sur leur activité quotidienne. Des initiatives simples, comme des ateliers ou des sessions de formation, peuvent avoir un impact significatif.
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