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28 novembre

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Et si l’IA sauvait le travail ?

Et oui, l’Intelligence artificielle peut aider à redonner du sens au travail. On vous explique comment !

2050, l’intelligence artificielle a enfin révélé l’étendue de son potentiel. La machine s’est substituée à l’homme et réalise une grande partie des tâches qui lui étaient auparavant réservées. Seule une élite intellectuelle au QI supérieur à 150 est encore capable de rivaliser avec les prouesses de la machine.
Au ban de la société, une masse d’inutiles végète.

C’est la vision futuriste du travail – inspirante n’est-ce pas ? – que nous partage Laurent Alexandre, médecin, fondateur de Doctissimo et transhumaniste convaincu.

Cartoon - Robots : on est là pour aider !

Mythe libératoire pendant des siècles, le travail humain semble voué selon certaines prédictions à un avenir plus qu’incertain. Ces réflexions sont d’autant plus d’actualité que la machine a d’ores et déjà bouleversé les standards du monde du travail.

Alors que la robotisation et l’automatisation nous déchargent des tâches répétitives, une question s’impose : que faire de ce temps libéré ?

Chez Suricats, nous avons une conviction : « l’avenir est ce que vous en faites maintenant », et nous croyons fortement qu’en nous mobilisant et en repensant nos modes de fonctionnement, l’IA peut permettre d’enfin redonner du sens au travail. Voici quelques pistes de réflexion.

Piste 1 : Remettre l’homme au centre ?

Prenons le cas d’Amazon. D’après le journal américain The Verge, Amazon utiliserait un système automatique pour traquer le taux de productivité des employés de ses entrepôts, et irait jusqu’à licencier les moins performants, les réduisant à une main d’œuvre interchangeable, instrumentalisée et totalement déshumanisée.
Bien qu’extrême, cet exemple montre l’absurdité à laquelle nous sommes arrivés : beaucoup de salariés sont aujourd’hui confinés dans des jobs où ils n’ont pas plus de valeur ajoutée qu’une machine bien programmée.

Plutôt que de nous battre pour ces emplois en criant à la destruction du travail, et si nous saisissions cette opportunité pour construire un monde plus positif, porteur d’espoir ? Déléguer à la machine les tâches pénibles et routinières nous donne l’opportunité de nous recentrer sur ce qui fait l’essence de l’homme : ses qualités relationnelles, son esprit critique et sa créativité, mais également d’apporter plus de valeur aux clients, qui eux aussi ont le goût de l’humain.

Et si demain, plutôt que de devoir jongler au téléphone avec un robot, l’IA était capable de m’orienter directement et rapidement vers le bon conseiller humain qui saura m’écouter et prendre en considération ma réclamation ?

Et si demain, dans les supermarchés, on réservait un espace pour les personnes qui souhaitent prendre leur temps, avoir des informations de qualité sur les produits, des conseils diététiques ; ou des « caisses lentes » à destination de ceux qui préfèrent papoter avec une vendeuse plutôt que de gagner 5 minutes en passant au self check out ?

Piste 2 : Partager le travail et ré-enchanter le quotidien des salariés

L’engagement des collaborateurs est aujourd’hui en berne. En 2018, une étude Gallup révélait que seulement 6% salariés se disaient engagés dans leur entreprise. Beaucoup souhaitent redonner du sens à leur travail. Et si le temps libéré par la machine, plutôt que de détruire l’emploi, nous permettait de servir cet objectif ? Les employés pourraient par exemple s’investir pour faire grandir l’entreprise via de l’intrapreneuriat ou encore se consacrer à des projets à impact social.

C’est ce que propose l’association Vendredi : passer une journée de la semaine à travailler pour une cause qui vous tient à cœur, tout en étant rémunéré par votre entreprise !

Fondée en 2014, l’association fait le lien entre grands groupes et associations et se donne comme mission de « réenchanter le travail ». Elle met en avant le bénéfice direct pour l’entreprise : ouverture des collaborateurs vers de nouveaux univers, développement des compétences, autonomisation, confiance en soi, mais aussi le bénéfice pour les salariés qui en sortent plus motivés et plus heureux au travail.

Chez Suricats, nous avons instauré le Surivendredi : tous les vendredi après-midi sont libérés, et nous nous retrouvons pour travailler sur des projets de développement et des missions pro bono : mécénat de compétence pour Solidarités International, création d’un lab, développement de nos partenariats, communication interne, organisation d’un évènement … Ces missions transverses permettent aux consultants de grandir sur des sujets qui les passionnent !

Piste 3 : Dessiner l’entreprise de demain ?

Les différentes pistes mentionnées précédemment ont un point en commun : elles remettent l’homme à sa juste place dans l’entreprise et renoncent à la conception purement productiviste du travail. Cette approche peut sembler utopiste, elle implique en effet de transformer drastiquement notre vision du travail. On quitte l’idée de l’homme « ressource » pour aller vers la notion de « capital humain », où chaque salarié est réellement acteur de la construction et de la vie de l’entreprise.

Frédéric Laloux, dans « Reinventing Organizations », explique les différents stades d’évolution des organisations. Le dernier d’entre eux serait celui de « l’entreprise opale », qui supprime les hiérarchies pyramidales traditionnelles au profit de prises de décisions collectives au sein d’équipes de petites tailles. Organique, basée sur la confiance et très axée sur les valeurs et la raison d’être de l’entreprise, cette nouvelle pensée managériale offre davantage de sens aux salariés qui deviennent acteurs de la co-construction de leur organisation.

S’engager dans la mise en place d’une organisation opale n’est néanmoins pas évident : cela implique notamment que le management accepte de déléguer son pouvoir décisionnel. En effet, l’organisation suit une dynamique autonome, à l’image d’un être vivant. En parallèle, cela demande aussi aux salariés de se responsabiliser, de s’autogouverner et ce de façon collective. Un changement important qui nécessite un accompagnement et une prise de conscience individuelle.

Sans aller aussi loin, Danone a déjà fait un pas vers une organisation plus collaborative en instaurant une gouvernance participative. Les salariés du groupe peuvent ainsi partager leur avis sur les priorités de l’entreprise, sur des questions aussi variées que les enjeux de l’alimentation dans le monde, l’urgence climatique, ou la gestion du plastique…

Et si demain nous quittions l’injonction à produire plus pour aller vers l’idée de produire mieux ? Et si nous cherchions à accroître l’utilité sociale plus qu’économique ? La machine ne serait-elle pas alors notre meilleure alliée pour libérer du temps et l’investir à la fois dans l’innovation sociale et des projets à impacts positifs pour la société ?

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