En 2023, nous avons fait un pari audacieux : adopter l’holacratie comme mode de gouvernance.
Cette première année nous a permis de nous familiariser avec ses principes, de tester, d’expérimenter et d’apprendre à fonctionner autrement. En 2024, nous avons franchi une nouvelle étape : structurer nos cercles, renforcer nos rituels et consolider notre organisation.
Aujourd’hui, il est temps de faire le bilan. Qu’avons-nous appris ? Quels défis avons-nous surmontés ? Et où allons-nous en 2025 ?
Chloé, Coline, Jérôme et Sabine, qui vivent l’holacratie au quotidien, partagent leur expérience et leurs ambitions pour l’année à venir.
2024 : une organisation plus ancrée et plus fluide
Après une première année de découverte, 2024 nous a permis de stabiliser et d’affiner nos pratiques. Nos cercles ont gagné en maturité, nos interactions sont plus naturelles et nos prises de décision plus fluides.
» Beaucoup de choses ont évolué par rapport à notre fonctionnement sans holacratie : l’ordre du jour se construit naturellement avec un temps dédié à chaque cercle, le porte-voix est généralement le leader de cercle mais d’autres membres se sentent légitimes à s’exprimer, le pilotage est amélioré avec des objectifs et indicateurs chiffrés, l’implication des Suricats pour l’interne est reconnue et valorisée par tous… » — Coline
Nos processus sont désormais bien intégrés dans notre quotidien. L’holacratie n’est plus un sujet de transformation, c’est notre mode de fonctionnement naturel.
Les moments forts de notre évolution
L’élection sans candidat a profondément transformé notre façon de concevoir les rôles et les interactions. Jérôme a particulièrement ressenti que « ce rituel introduit une forme d’écoute et de démocratie à petite échelle. Il change la perception que nous avons des prises de décision et définit une nouvelle forme d’intuition collective. »
L’autonomie et la montée en compétence ont également été des marqueurs forts cette année. Chloé a pu observer que « l’holacratie a permis à de jeunes talents de prendre les rênes de projets stratégiques en toute autonomie. Nous avons vu une Suricat piloter nos formations design avec une approche innovante, et une autre créer, en toute liberté, une démarche de design accessible et inclusive. »
Le partage et la prise de hauteur ont également structuré notre collectif. Sabine pense que tout le monde “a grandi, et chacun a pris plus de hauteur dans son rôle ».
Ces moments illustrent à quel point l’holacratie nous permet d’évoluer en permanence et de donner à chacun un espace d’expression et de responsabilité.
Nos défis et apprentissages après deux ans d’holacratie
Comme toute transformation, l’holacratie s’accompagne de défis. Nos priorités clients rythment nos semaines, et dégager du temps pour nos projets internes n’est pas toujours simple. Chloé estime que « dégager du temps pour nos cercles reste un défi, mais nous avons appris qu’un rôle clair et une motivation forte font toute la différence. »
Nos besoins et nos dynamiques évoluent sans cesse. Jérôme témoigne qu’« il faut régulièrement repenser son rôle et sa contribution en fonction des nouvelles dynamiques de groupe. »
Éviter le cloisonnement est un défi clé. Sabine souligne l’importance de la coordination entre les cercles où « partager les avancées de chaque cercle est essentiel pour maintenir la fluidité et progresser ensemble. »
Mais surtout, nous avons appris à nous faire confiance. L’entraide et la collaboration sont au cœur de notre réussite collective, et nous avons vu chacun s’épanouir grâce à ce mode de gouvernance.
Le Chamboule-Tout : un moment clé de réinvention collective
Notre dernier Chamboule-Tout a été un tournant pour notre organisation. Cet exercice, qui peut parfois sembler chaotique, nous a permis de redéfinir nos rôles, prendre du recul pour repenser son engagement et de donner une nouvelle dynamique à nos cercles.
“Le Chamboule-Tout introduit une notion de chaos momentané. Tout l’enjeu est de réussir cette bascule rapidement, dans la co-construction."
Jérôme
"J’ai été agréablement surprise par le nombre de Suricats qui se sont investis dans les cercles. On sent que l’holacratie s’enracine peu à peu et impacte chacun."
Chloé
" J'y vois un nouvel élan pour 2025 : de nouveaux leaders de cercle, des rôles créés, une holarchie actualisée... "
Coline
Grâce à cet exercice, nous avons insufflé une nouvelle énergie à nos cercles et clarifié les rôles pour avancer plus sereinement en 2025.
Cap sur 2025 : après la consolidation, place au développement
Si 2023 nous a permis de nous familiariser avec l’holacratie et 2024 de poser une base solide, 2025 sera l’année de la maturité.
Nous voulons aller encore plus loin dans l’autonomie et la fluidité des rôles, tout en renforçant la coordination entre les cercles et l’efficacité de nos prises de décisions.
“Mon ambition est d’embarquer les nouvelles personnes présentes au sein de mon cercle et, moi-même, de trouver ma place dans un cercle que je découvre. “
Jérôme
“Que chaque cercle atteigne un niveau de maturité de 3 ou 4, et que tous les Suricats s’impliquent activement. “
Sabine
“Renforcer le leadership des porteurs de rôle pour des prises de décision encore plus efficaces “
Coline
Après deux ans, une organisation vivante et résolument tournée vers l’avenir
Nous avons la conviction que l’avenir du travail passe par des modèles plus collaboratifs, organiques et humains. L’holacratie nous permet de l’expérimenter au quotidien, avec ses défis et ses réussites.
Nous continuerons à faire évoluer notre organisation, à nous remettre en question et à explorer de nouvelles manières de fonctionner, toujours en plaçant l’humain et l’intelligence collective au cœur de notre approche.